Du 20 au 30 janvier, les animateurs du Parc d’Armorique sont intervenus dans les classes participantes à l’appel à projet scolaire 2024-2025 à Lopérec, Hanvec, Quimerc’h, Pont de Buis et Sizun. Après une présentation interactive du territoire du Parc, les élèves ont été sensibilisés à la thématique de la nuit et à la problématique de la pollution lumineuse via une maquette pédagogique.
Cette année, sept classes de six écoles du territoire participent à l’appel à projet scolaire du Parc sur le thème de la nuit, soit 150 élèves. Objectif : explorer la vie nocturne pour comprendre l’importance de la nuit pour de nombreuses espèces (dont la nôtre !).
En savoir plus sur l’appel à projet scolaire 2024-2025 du Parc d’Armorique
En complément du soutien financier et logistique du Parc, chaque classe participante bénéficie d’un soutien pédagogique. Celui-ci donne notamment lieu à une demi-journée d’intervention, au cours de laquelle le Parc vient à la rencontre des élèves pour présenter le territoire, la biodiversité qu’il abrite ainsi que les actions menées pour la préserver et aborder la thématique annuelle.
Des interventions en deux temps
Du 20 au 30 janvier, les animateurs du Parc se sont relayés dans les écoles de Lopérec, Hanvec, Quimerc’h, Pont de Buis et au collège de Sizun.






Pour présenter le territoire aux élèves, le Parc s’appuie sur une grande carte imprimée. Ce support très ludique permet d’apprendre à se repérer, par exemple calculer la distance entre l’Est et l’Ouest du Parc (90km entre Camaret-sur-Mer et Guerlesquin à vol d’oiseau) ou encore évaluer la surface de ce dernier (environ 125 000 stades de foot). C’est aussi l’occasion pour les jeunes de parler de leurs déplacements quotidiens, de placer sur la carte les autres écoles en projet ou encore d’évoquer les actions concrètes du Parc d’Armorique sur le terrain. Les enfants de toutes les classes se sont prêtés avec enthousiasme à la découverte du Parc !

La deuxième partie de l’intervention était consacrée à la thématique de l’appel à projet : la nuit ! Dans le noir, à l’aide d’une maquette pédagogique éclairée, les animateurs ont montré et expliqué aux élèves les effets de la pollution lumineuse et les actions qu’il est possible de mettre en œuvre, à l’échelle des communes par exemple, pour l’atténuer et préserver la biodiversité, tout en veillant à la sécurité de tous.

Tous les enfants ont particulièrement apprécié la maquette éclairée modélisant un village à la nuit tombée avec ses petits habitants. En prenant conscience des différentes sources de pollution lumineuse dans leur environnement et de leurs incidences sur la biodiversité, les enfants ont émis des hypothèses pour y remédier, des plus radicales (“On a qu’à tout éteindre !”) aux plus raisonnées (“N’allumer qu’un lampadaire sur deux » ou “Diminuer leur intensité”.)
Enfin, les élèves ont été ravis de voir apparaître les étoiles sur le fond noir de la maquette, après avoir repensé avec leurs camarades les différentes sources d’éclairage public.
Prochaines étapes de l’appel à projet scolaire
Les élèves vont désormais développer leur projet en travaillant avec leurs enseignants respectifs sur différents aspects de la nuit. En savoir plus sur les différents projets des classes.
Ils restitueront leurs travaux lors du grand temps fort à Menez Meur prévu le 17 juin 2025. Lors d’un marché aux connaissances animé par les élèves eux-mêmes, ils partageront leurs découvertes à travers des jeux, des expositions, des ateliers et découvriront le domaine en compagnie des équipes du Parc.
Pourquoi le thème de la nuit ?
Chauves-souris, loutres, blaireaux, hérissons, insectes… Environ 64% des invertébrés et 28 % des vertébrés vivent partiellement ou exclusivement la nuit. C’est donc la majorité du vivant qui est nocturne en tout ou partie. Or l’éclairage artificiel perturbe le cycle de vie de toutes les espèces, humains compris !
Le Parc d’Armorique figure parmi les secteurs les plus préservés en Bretagne sur le plan de la qualité du ciel et de l’environnement nocturne. Le Parc préserve cette trame noire, c’est-à-dire l’ensemble des continuités écologiques dans le noir, protégées des perturbations induites par l’éclairage artificiel. Il accompagne par exemple les communes vers un éclairage raisonné et sensibilise le public à l’importance de la qualité de l’obscurité.