Le mois d’avril a été l’occasion d’accompagner des ornithologues bénévoles de Bretagne Vivante à travers les landes des monts d’Arrée dans le cadre des suivis ornithologiques du LIFE.
Au cours des dernières semaines, 2 sorties sur le terrain pour accompagner les ornithologues bénévoles de Bretagne Vivante nous ont permis de participer aux premiers comptages de Courlis cendrés du LIFE.
Les Courlis arrivent généralement dans les monts d’Arrée à partir de la mi-mars pour se reproduire. Les spécialistes estiment qu’il existe une forte fidélité aux sites de reproduction d’une année sur l’autre, ce qui permet de cibler plus facilement sur le terrain les secteurs les plus favorables : le Courlis cendré affectionne les landes sèches rases pour nidifier, afin d’avoir une vue dégagée autour de son nid et appréhender ainsi la venue d’éventuels prédateurs. Les prairies sont utilisées pour l’alimentation des adultes (parfois loin du nid) et l’élevage des jeunes. Aujourd’hui, le Courlis cendré ne niche plus que sur les landes de fauche des monts d’Arrée entre Ménez Meur et Botsorhel.
Le mois d’avril correspond à la période de parade entre les mâles et les femelles. Pour identifier les individus présents sur site, le chant constitue un indicateur important. Les oiseaux qui chantent tardivement (après le début du mois de mai) sont majoritairement non reproducteurs (en échec ou non appariés). Le vol en feston (les courlis cendrés paradent dans le ciel en se laissant tomber, remonter, piquer, etc.) représente également un excellent indicateur.
Suite à ces premiers contacts avec les courlis, les prochaines observations se feront vers la fin mai, après la ponte et la couvaison qui peut s’étaler sur un mois.
Ces premières observations ont également été l’occasion d’échanger avec des journalistes locaux dans le cadre d’un projet d’article autour des landes des monts d’Arrée (source de l’enregistrement : RCF).
Crédit photo : Emmanuel Holder