Les bons réflexes pour découvrir les landes et les tourbières d’Armorique !

En quête de nature et d’activités de plein air, habitants et touristes sont de plus en plus nombreux à vouloir découvrir les espaces naturels du territoire, à travers la randonnée ou le trail notamment. Pour permettre une découverte responsable de ces lieux à la fois remarquables et menacés, le Parc d’Armorique rappelle les gestes simples à adopter.

Le Parc abrite le plus grand ensemble de landes atlantiques de France et le plus important complexe de tourbières de Bretagne. Réparties sur près de 10 000 hectares et trois sites – la crête des Monts d’Arrée – Cragou, le Menez Hom et Menez Meur – les landes et tourbières d’Armorique constituent le 1er réservoir de biodiversité de Bretagne.

Ces espaces naturels sont aussi des marqueurs caractéristiques d’un territoire sauvage et préservé dont les paysages de montagne ne cessent de surprendre les visiteurs.

Découvrir les landes et tourbières d’Armorique sans laisser de trace de son passage

Boisements artificiels de résineux, abandon des pratiques agricoles traditionnelles, drainage des zones humides, changement climatique… Les landes et tourbières, et avec elles les espèces qu’elles abritent (comme le courlis cendré) et les services qu’elles nous rendent (comme stocker le carbone), sont déjà soumises à des menaces sérieuses.

Il est donc important d’être vigilant sur la manière dont les visiteurs peuvent fréquenter ces espaces naturels sans ajouter une pression supplémentaire.

C’est pourquoi, le Parc rappelle les gestes simples qui permettent de profiter pleinement de ces sites exceptionnels tout en contribuant à leur préservation.

Depuis plus de vingt ans, le Parc mène des actions de protection et de restauration des landes et des tourbières dans le cadre du réseau européen Natura 2000. Et depuis janvier 2021, il bénéficie du soutien supplémentaire de l’Europe pour aller plus loin dans ce travail grâce au programme LIFE Landes d’Armorique.

Plus d’informations ici.

➡ Je pars avec un petit sac pour conserver mes déchets

Une bouteille en plastique laissée dans la nature mettra jusqu’à 1000 ans à se dégrader, une canette en aluminium jusqu’à 500 ans, un chewing-gum jusqu’à 5 ans, un mégot de cigarette jusqu’à 2 ans, des pelures de fruits (comme la peau de banane) jusqu’à 6 mois, un mouchoir en papier jusqu’à 3 mois.

Les sites naturels ne sont pas toujours équipés en poubelles parce que le ramassage est difficile à mettre en place régulièrement, en haute saison touristique notamment, et qu’il est déconseillé d’y concentrer les déchets, pour éviter le phénomène « la poubelle appelle la poubelle ».

➡ Je fais preuve d’une grande prudence pour éviter tout risque d’incendie

La végétation des landes (notamment la molinie, graminée qui compose la lande avec la bruyère et l’ajonc) est très inflammable, en particulier lorsqu’elle n’a pas fait l’objet d’une gestion durable (par la fauche ou le pâturage).

Le printemps et l’été 2022 ont ainsi été marqués par deux incendies : en juin et sur le Menez Hom avec environ 60 hectares brulés (dont la plupart des landes) et, dans une plus grande ampleur, en juillet et août dans les Monts d’Arrée avec plus de 2200 hectares brûlés (dont 80% de landes et tourbières).

Pour limiter les risques incendies, il est demandé aux promeneurs de ne pas fumer et de ne pas faire de barbecues dans les landes. En période de sécheresse et de canicule, les agriculteurs peuvent aussi être invités à limiter les travaux pouvant générer des étincelles (gyrobroyeurs, tronçonneuses, appareils à soudure

➡ Je reste sur les chemins balisés proposés par les offices de tourisme

Le piétinement répété des marcheurs hors des sentiers peut engendrer une destruction directe des milieux naturels sur lesquels on marche et perturber la faune qui s’y cache. Par exemple, le courlis Cendré est un oiseau qui se reproduit presque exclusivement dans les landes rases et qui tend à disparaitre des monts d’Arrée (ils étaient 20 couples en 2017 contre 86 en 1977).

Aussi, les tracés sont très souvent définis par les experts naturalistes pour canaliser les passages en tenant compte des lieux de vie et de passage des espèces végétales et animales. Rester dans les sentiers permet de traverser les espaces naturels sans menacer la biodiversité locale !

** Nouveau ** Retrouvez dans l’application Destination Cœur de Bretagne plusieurs parcours de randonnée et de trail pour découvrir le territoire du Parc d’Armorique !

➡ Je prends soin de ne pas déranger la faune locale

Les landes d’Armorique accueillent chaque année des oiseaux emblématiques comme le courlis Cendré, le busard Saint-Martin et le busard Cendré. Ils viennent notamment y nicher, au sol, dans les landes rases. Tout dérangement, comme les chiens laissés en liberté, peut entrainer la fuite des parents qui vont laisser les œufs et les jeunes à la merci des prédateurs comme les renards ou les choucas.

Initialement destinés à guider les randonneurs en montagne, les cairns (amas de pierres) sont aussi une source inutile de perturbation du vivant. Cela ne se voit pas forcément au premier coup d’oeil mais un petit bloc rocheux est un habitat pour un grand nombre d’espèces animales (insectes, vipères…) et végétales (mousses, lichens…).

➡ Je me contente de regarder ou photographier les fleurs

Certaines espèces en bord de chemin sont rares : les cueillir a évidemment pour conséquence de détruire la fleur ou la plante en elle-même mais aussi son habitat et donc les autres espèces qui en dépendent.

C’est le cas des sphaignes, des mousses qui jouent un rôle clé dans le bon fonctionnement des tourbières d’Armorique : quand elles meurent, elles s’accumulent sans se décomposer complètement et permettent ainsi de stocker une grande quantité de carbone. Les Monts d’Arrée abritent 95% de la population nationale d’une mousse rare : la sphaigne de la Pylaie.

Dans les landes humides et les tourbières, on peut aussi observer la drosera : pour s’adapter à son milieu hostile, très acide et pauvre en minéraux, elle est devenue carnivore et se nourrit d’insectes qu’elle capture avec ses feuilles. Au printemps, elle présente une petite fleur blanche.

➡ J’installe ma tente dans un espace de camping ou privilégie des hébergements éco-responsables

La pratique du camping sauvage est réglementé dans le Parc naturel régional d’Armorique. Le bivouac est interdit dans les sites inscrits ou classés : cette réglementation n’est pas liée spécifiquement au Parc mais bien à la protection des sites sur tout le territoire national (➡ plus d’informations sur la page dédiée).

Sur notre territoire, les terrains sont pour la plupart du temps inscrits, il n’y a donc pas (ou très peu) de possibilités de faire du bivouac.

Au-delà des terrains de camping, il aussi possible d’opter pour un séjour chez les hébergeurs de la marque Valeurs Parc naturel régional qui rassemble les acteurs du territoire engagés pour le développement local, la préservation de l’environnement et présentant une forte dimension humaine et sociale.

Retrouvez l’outil de communication dédié aux bons réflexes dans les Maisons du Parc (au Faou et sur le Domaine de Menez Meur) et dans les offices de tourisme et les mairies. Il est aussi disponible en téléchargement ici !

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